De l'autre côté...
- Emmanuelle Le Guen
- 31 oct.
- 2 min de lecture
« Ne va pas sur ma tombe pleurer,
Je ne m’y trouve pas, je ne dors pas.
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des neiges,
Je suis la lumière qui traverse les champs,
Je suis la douce pluie d’automne… »
Poème amérindien
En cette période de Toussaint, le voile entre les mondes devient plus fin.
Les mémoires, les émotions, les présences reviennent se faire sentir.
Non pas pour nous effrayer, mais pour nous rappeler le lien d’amour qui unit les vivants et les âmes qui ont quitté le plan terrestre.
Mourir ne signifie pas toujours être libre
On croit souvent que la mort efface tout, qu’il suffit de “partir” pour être en paix.
Mais dans la réalité énergétique, c’est parfois plus subtil.
Certaines âmes quittent le corps sans avoir libéré ce qu’elles portaient, tristesse, attachement, peur, culpabilité…
Et ces énergies, si elles ne sont pas accompagnées, peuvent rester accrochées aux lieux, aux objets, ou même aux vivants.
Ce n’est pas une malédiction, c’est un appel à la délivrance.
Une invitation à mettre de la conscience, de l’amour et du pardon là où la souffrance a figé la lumière.
La libération émotionnelle : un pont entre les mondes
Lorsqu’un proche s’en va, nous traversons souvent un flot d’émotions : la douleur, la colère, le vide, la nostalgie.
Et pourtant, bien souvent, ces émotions ne trouvent pas d’espace pour être pleinement vécues.
Elles restent bloquées, comme suspendues entre deux mondes.
Or, chaque larme accueillie, chaque mot d’amour murmuré, chaque pardon accordé crée une onde de paix.
Cette paix touche autant le cœur du vivant que celui du défunt.
Elle ouvre une porte, elle allège, elle libère.
C’est dans cette libération mutuelle que les âmes trouvent enfin le repos… et que les vivants peuvent reprendre pleinement leur chemin. C'est parfois ce qu'il se passe en séance avec ceux qui viennent me voir...
Les âmes et les lieux
Oui, certaines âmes en transition peuvent encore se manifester, par des sensations, des rêves, des présences, parfois même des signes physiques.
Les maisons, les objets, et même les êtres humains peuvent devenir des points d’ancrage temporaire pour ces énergies.
Mais il n’y a pas lieu de craindre cela.
La peur ferme, l’amour ouvre.
Ces présences ne cherchent pas à nous nuire : elles cherchent à être reconnues et libérées, et elles sont généralement l'écho de nos propres troubles.
Et c’est là qu’intervient le travail de délivrance : non pas pour “chasser”, mais pour accompagner dans la lumière, avec douceur, écoute et compassion.
Parfois, ils attendent simplement qu’on leur dise, du fond du cœur : “Tu peux y aller maintenant. Merci pour tout. Je t’aime.”
C’est cela, la vraie délivrance : un acte d’amour qui libère les deux rives.
En cette veille de Toussaint, j’envoie une pensée de paix et de lumière à toutes les âmes, celles qui sont parties, celles qui restent, et celles qui accompagnent.
Que l’amour soit notre lien, au-delà du visible.







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