Etre là pour l'autre...
- Emmanuelle Le Guen
- 28 nov.
- 2 min de lecture
On entend souvent, dans le milieu du développement personnel, qu’il faut « arrêter de vouloir sauver les autres ». Ce message, bien qu’important, a parfois un effet pervers : à force d’éviter de « jouer les sauveurs », on finit par douter de la place de l’entraide dans nos vies. Un geste simple peut alors sembler suspect, un élan spontané peut paraître déplacé.
Pourtant, il existe un espace très sain entre sacrifier sa vie pour les autres… et faire preuve de générosité humaine. Et c’est dans cet espace que j’aime me situer.
Etre là pour l'autre, pour la personne âgée c'est recoudre un trou dans un pull, porter un sac trop lourd, expliquer comment fonctionne un appareil, ou rendre les petits gestes du quotidien plus doux. Pas pour réparer leur vie. Pas pour me sentir important. Simplement parce que cela crée du lien, et parce que ces gestes, souvent minuscules, ont une vraie valeur.
Ce qui distingue l’aide saine de l’attitude de sauveur, ce n’est pas l’acte… mais l’intention.
Le sauveur cherche à exister à travers l’autre.
L’aidant cherche simplement à être présent, sans se perdre.
On peut aider sans s’épuiser, tendre la main sans prendre tout le poids, offrir un geste sans imposer une direction. Et surtout : on peut aimer aider sans se définir par cela.
Ne laissons pas le développement personnel nous éloigner de l’humain
Le message « ne sois pas un sauveur » est utile, mais il ne doit pas devenir une injonction qui coupe les liens. À vouloir trop se protéger, on risque d’oublier la beauté des relations simples. Aider quelqu’un ne nous diminue pas ; cela nous relie.
Ce dont notre société manque, ce n’est pas de gens qui fuient les relations pour éviter de « mal faire », mais de personnes qui osent encore se rendre disponibles, même pour un instant.
Alors oui, j'aime être auprès des personnes âgées, pas pour les sauver, pour partager un moment d'humanité.
Crédit photo : Lene Marie







Commentaires