Halloween, l'antithèse spirituelle
- Emmanuelle Le Guen
- 29 oct.
- 2 min de lecture
Halloween, c’est cette fête devenue presque incontournable, où l’on s’amuse à se déguiser, à frapper aux portes, à demander des bonbons sous la menace : “un sort ou une friandise”.
Derrière son apparente innocence, ce rituel cache pourtant une symbolique lourde : celle du chantage et de la peur. On obtient ce qu’on veut en menaçant, on inverse la logique du don gratuit.
Vous savez à quoi ça m'a fait pensé ( en valeur inversée) ?
Dans la tradition biblique, il existe un moment clé qui résonne comme une antithèse parfaite d’Halloween : la Pâque hébraïque (Exode 12). Ce soir-là, Dieu demande à son peuple de marquer le linteau de leurs portes avec le sang de l’agneau. Non pas pour faire peur, non pas pour contraindre, mais pour être protégé du passage de la mort.
Ce signe, c’est un acte de foi, de soumission à la Loi divine, et de protection spirituelle.
À ce moment-là, la maison n’est pas un lieu d’attaque ni de menace : elle devient un refuge de lumière, un espace béni où la vie est préservée.
Halloween, dans sa forme moderne, inverse ce mouvement : on ne cherche plus à protéger sa maison du mal, mais à l’inviter symboliquement. Les enfants, souvent sans en connaître le sens, rejouent une scène d’invocation : frapper aux portes en réclamant quelque chose sous menace d’un “sort”. Le sortilège devient un jeu, le déguisement de la peur devient un divertissement, et la frontière entre le symbolique et le spirituel s’efface peu à peu.
Ce qui était jadis un symbole de protection spirituelle devient aujourd’hui un rite collectif de banalisation du mal. Ce n’est plus le sang de l’agneau sur la porte qui protège, mais le masque grimaçant qu’on affiche fièrement, croyant s’amuser alors qu’on alimente une vibration contraire à la lumière.
Halloween est devenu, sans qu’on s’en rende compte, une parodie spirituelle :
là où les Hébreux se couvraient du sang pour être épargnés, on s’enduit aujourd’hui de faux sang pour imiter la mort. Là où la foi protégeait du passage du destructeur, on invoque désormais le “sort” comme une plaisanterie.
Il est bon de se souvenir que chaque symbole porte une énergie. Et que lorsqu’on joue avec les symboles du mal, même “pour rire”, on ouvre des portes qu’il vaut mieux laisser closes. Cela nous interroge plus globalement sur ce à quoi ou à qui nous ouvrons les portes dans notre vie...
Alors que d’autres apposent des marques de protection sur leurs portes, nous, que mettons-nous sur les nôtres ? Des toiles d’araignées, des têtes de mort et des cris ? Ou la lumière, la prière et la gratitude ?
La véritable fête, c’est celle qui célèbre la vie, pas la mort. C’est celle qui appelle la bénédiction, pas la peur. Et peut-être qu’en choisissant la lumière, nous ferons de nos maisons non plus des lieux de passage pour les sorts, mais des refuges de paix, des portes marquées, non par la peur, mais par la foi.







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